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Justice

SIFT : PASCALINE ET SA SOCIÉTÉ SANS EMPLOYÉ NI BUREAU NI ACTIVITÉ

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A la barre ce mercredi 31 janvier 2024, Pascaline Bongo, a fermé son clapet lorsque le juge lui demande de justifier pourquoi sa société Sift qu’elle avait lié à Egis Route puis à l'Agence nationale des grands travaux (ANGT), pour recevoir une commission occulte d’un montant faramineux de 8 millions d’euros (5 248 000 000 FCFA), n’avait ni employé ni bureau ni activité.

Devant la justice française, ce mercredi, Pascaline Bongo, qui est soupçonnée d’avoir touché 8 millions d’euros (5 248 000 000 FCFA),  pour aider la société française Egis Route à décrocher des marchés publics au Gabon, a nié toute commission occulte, selon RFI. La sœur aînée du président déchu Ali Bongo est accusée de corruption passive d’agent public étranger. Les marchés qui sont à l’origine de ses démêlées avec la justice française n’ont finalement pas été remportés. S’arcboutant sur ses positions,  elle a nié toute acte de  corruption. 

Après avoir été mise au placard par son petit frère Ali Bongo Ondimba, dans la gestion des affaires publiques gabonaises, Pascaline Bongo, ne veut pas rester les bras croisés. Elle se lance dans les affaires. Elle a des relations au pays et en dehors et mise sur son carnet d’adresse pour rafler la mise. Elle active sa société Sift. Un partenariat avec Egis Route est discuté. La société française voulait décrocher le marché de la future Agence nationale des grands travaux. « Je voulais rester dans le privé, car l’État gabonais est mauvais payeur, je le sais bien », a-t-elle indiqué. En le disant, elle donne au juge la possibilité de lui poser une question piège. Comment voulait-elle se concentrer dans le secteur privé en faisant alliance avec une société qui ne s’occupe que des marchés publics ? C’est là où le bas blesse. « Mais Egis, leur métier c’est la route et les marchés publics », a rétorqué la juge. 

Pascaline Bongo clame son innocence 

« Il y a eu un quiproquo énorme. Je voulais du privé », a répondu Pascaline Bongo.

Le juge fait alors remarquer à Pascaline Bongo que sa fameuse société Sift n’a ni employé ni bureau ni activité, et cela suscite des interrogations et sous-entend des cachotteries. Face à cela, a expliqué RFI, Pascaline refuse parfois de répondre, d’un ton agacé. « Je suis désolée si vous ne me croyez pas », s’est-elle exclamée en fin d’audience. Pour elle, c’est à cause de son nom Bongo qu’elle est à la barre. 

Ce jeudi 1er février 2024 est le dernier jour d’audience. Quant au jugement, il n’est pas attendu avant plusieurs semaines.



 

Par Pamphile EBO

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